En 2014, la crise au Mali avait fait 331 victimes (morts et blessés); en 2017, c'est au moins 1123 victimes - une progression annuelle de 50%! Les officiels ne parlent même plus des 200.000 réfugiés et déplacés de la crise. La mise en oeuvre de l'Accord de Paix signé en 2015 est incertaine. Plusieurs pays interdisent désormais à leurs citoyens à venir au Mali.
En 2013, l'administration et l'armée maliennes étaient présentes dans la région de Kidal. Aujourd'hui, même le drapeau malien ne peut y être hissé. Les régions de Ménaka et Taoudéni n'existent que par le biais des troupes étrangères. L'administation et les écoles n'existent que dans les grandes agglomérations de la région de Mopti. L'insécurité gagne les régions de Ségou, Koulikoro et Kayes.
En 2014, le Mali est devenu le premier pays épinglé par le FMI pour dépenses hors budget; le Trésor National était devenu une tirelire du pouvoir. Depuis, les scandales se suivent, drainant les maigres resources du pays. Les détournements, le vol et l'abus des deniers publiques sont devenus monnaie courante, le tout couplé par une impunité sans precédent.
Plusieurs pays, dont la France et les Etats-Unis, interdisent le Mali à leurs citoyens.
La France, malgré la présence de ses soldats au Mali, conseille ceci aux Français souhaitant s'y rendre:
Zone formellement déconseillée (en rouge) :
Les régions au Nord et au centre, ainsi que toute la frontière mauritanienne jusqu'à Kayes.
Zone déconseillée, sauf raison impérative (en orange):
Le reste du Mali.
En somme, la France déconseille tout déplacement hors de Bamako. Les Etats-Unis vont un peu plus loin;
tout le Mali est en zone rouge.
En mai 2014, le Fond Monétaire International découvre que le gouvernement malien maintenait un budget
parallèle sur lequel des dépenses d’environ 134 milliards de FCFA étaient en cours d’opération. 75% de cet argent
(100 milliards) n’apparaissait nulle part dans la loi des finances. A ces dépenses, s’ajoute un achat d’avion qui ne
figure également pas dans le budget d’état. Ainsi qu'une garantie bancaire de 100 milliards accordée à un proche du président IBK.
Premiers scandales de l’ère IBK; mais, il y en aura beaucoup d’autres. Ces scandales n'ont occasionné aucune sanction.
Un des artisans de ces premières affaires, est aujourd'hui premier ministre; entretemps, il a été arrêté
par la police française pour faits de corruption. Le president, lui même, a des liens avérés avec des individus mafieux sous
contrôle judiciaire; n'eut été son status de chef d'état, IBK serait aujourd'hui aux mains de la police
française, accusé de corruption. Selon lui, il ne s'agissait que de « cadeaux entre amis » sans contrepartie. Des amis qui finiront
par bénéficier de contrats de l'Etat malien.
A Bamako, c'est une véritable mafia qui se trouve au pouvoir, avec le président comme parrain;
des gens qui n'œuvrent pas pour le bonheur des Maliens.
53 milliards de FCFA pour l’acquisition de 6 avions d’attaque Super Tucano. Le Mali s’est acquitté de la totalité de la
somme ; mais seulement 4 sont en phase de livraison
Environ 12 milliards de FCFA volatilisés.
7,33 milliards de FCFA payés à Airbus (et une filiale) pour 2 hélicoptères « Super Puma » d'occasion, et malgré
3,9 milliards de FCFA supplémentaires payés pour la maintenance, les appareils sont fréquemment cloués au sol.
L'un des hélicoptères a même été payé en espèces! En l'absence de tout contrôle.
24,1 milliards de FCFA de surfacturation et fraudes effectuées dans la fourniture de matériels, de véhicules et pièces de rechange.
Dépenses hors budget, délit de favoritisme, faux et usage de faux , trafic d’influence et fraudes fiscales.
Camions citernes facturés à 210 millions de FCFA l’unité, camions de transport de troupes à 115 millions de FCFA l’unité. Environ
8 milliards de FCFA de surfacturations!
42 véhicules Land Cruiser destinés aux patrouilles mixtes achetés à plus de 50 millions CFA l’unité — 3 fois le prix normal.
Népotisme et favoritisme dans l'octroi de logements sociaux supposés aider les foyers à faible revenus; plusieurs ministres en reçoivent; le premier ministre, avec acquiescement du président, en reçoit 6!
Opacité des procédures de passation et 29, 5 milliards de francs CFA de surcoûts comparés aux inscriptions budgétaires.
Le kilomètre de bitume facturé jusqu’à 495 millions de FCA alors qu’il ne devrait pas excéder 250 millions de FCFA.
18,9 millards de FCFA dépensés hors budget pour remplacer un avion en parfait état.
Payement indus à un ami du président; 1,03 millards de FCFA pour « frais de recherche » et
329 millions de FCFA pour frais d'inspection, coût d'immatriculation et coût de convoyage sur Bamako.
Un marché gré-à-gré déguisé comme appel d'offres et un fournisseur sélectionné à l'avance du dépouillement des plis.
6,3 milliards de FCFA de surfacturation.
Un proche du président reçoit un marché d'importation d'engrais. Selon les dires du gouvernement, 40% de cet engrais est «frelaté», pouvant même endommager les sols. L'interessé n'est pas inquiété.